Monnaie sous la seigneurie de Gaston Fébus en Béarn
Monnaie ancienne en Béarn
Monnaie sous la seigneurie de Gaston Fébus en Béarn
Au Moyen-Âge, la vache béarnaise était symbolisée sur la monnaie. Cette dernière avait pris alors le nom de "vaquette" dû à la bête à cornes...
La force de cet animal en fait un allié nécessaire à la vie des champs et au travail à la ferme. Tirer la charrue, rentrer les foins, une paire de vaches ou de boeufs assurait le travail qui, plus tard, était donné à faire au tracteur.
Une race ancienne au futur prometteur !
Un peu d'histoire (sources IDELE)
Fin XVIIIe - début XIXe siècle : les différentes races européennes se standardisent et s'organisent en Herd-Book (livres généalogiques). En France, chaque territoire possède une race propre.
Années 50 : la France se remet de ses blessures de guerre. il faut produire plus pour nourrir toute la population et être compétitif : seules les races les plus productives sont gardées et sélectionnées. pour les autres, c'est le début du déclin.
Début des années 70 : les pouvoirs publics prennent conscience de la nécessité de sauvegarder les races régionales. Certaines ont déjà disparu, mais d'autres continuent d'être conservées par des éleveurs passionnés.
1976 : mise en place du premier programme de conservation, pour la Bretonne Pie Noir.
Depuis 1980 : l'Institut de l’Élevage est chargé de tenir les livres généalogiques et de suivre les programmes de conservation. Parallèlement, les associations ou syndicats d'éleveurs et les conservatoires régionaux se mettent en place. Les collectivités territoriales jouent le jeu en apportant leur soutien financier.
2008 : création de l'Organisme de Sélection des races bovines en conservation , regroupant l'ensemble des acteurs de la conservation bovine.
2010 : pour la première fois, les 13 races bovines en conservation sont présentes en même temps au Salon International de l'Agriculture, à Paris. Événement renouvelé en 2013... et en 2016 aussi !
Une race en conservation
Au début du XXe siècle , la race de vache Blonde des Pyrénées compte parmi les principales races du sud-ouest de la France avec près de 200 000 individus. Cette race locale a bien failli disparaître dans les années 1960.
En 1992, lors de la Conférence de Rio, les états signataires se sont engagés pour le maintient de la biodiversité dans toutes ses composantes. Leur engagement vise à préserver les écosystèmes tout en conservation la diversité des espèces et des races animales et végétales.
Bien avant cela, des éleveurs chevronnés et attentifs à l'évolution de l'agriculture autour d'eux ont eu à coeur de préserver les animaux de race Pyrénéenne.
Un programme de sauvegarde a été mis en place au tout début des années 1980. Lors des débuts de ce programme, des animaux, dont les souches semblaient correspondre à l'ancienne race, ont été dénichés dans les vallées d'Aspe et Barétous. La race prend alors le nom de "Béarnaise".
Depuis, les opérations se sont succédées afin d'améliorer la variabilité génétique de la race et ainsi assurer sa conservation. Après avoir repéré les vaches les plus authentiques, des taureaux ont été trouvés en Aspe et en Barétous ( 3 taureaux de 3 familles distinctes). Ces mâles ont été collectés afin de former la réserve génétique de base à la race Béarnaise.
A l'heure actuelle, on dénombre 19 taureaux différents dont la semence est disponible à l'insémination artificielle. Il y a 44 taureaux dont la descendance a pu être enregistrée (source : IDELE). Chaque année, l'Institut de l’Élevage met à jour un inventaire des animaux nés de race Béarnaise. Ce document est à la disposition des éleveurs afin de leur permettre une vision de la généalogie de la race.
Malgré tout ce travail, le nombre d'animaux en race pure a du mal à se développer. En 2013, on dénombrait 193 femelles de plus de 2 ans. Cependant, la part de vaches mises à la reproduction en croisement (1 vache sur 3) reste importante et ne favorise pas la stabilité de cette race.
La race béarnaise a su vaincre le temps et les années mais doit encore bénéficier du travail des éleveurs pour vivre.
"Pour pouvoir la sauver, il faut pouvoir en vivre..." (Parole d'éleveur)
Un éleveur au SIA, à Paris. Source : Journal Sud-ouest
Certains éleveurs n'ont pas hésité à monter leurs animaux à Paris pour faire valoir l'existence de notre race locale.
Un éleveur de vaches Béarnaises. Source : Journal Sud-ouest
La passion a été le déclencheur de l'existence de notre Association et plusieurs "anciens" peuvent être fiers de transmettre leur savoir peu à peu.
Un attelage prêt à défiler, à Làas en 2014. Source : Asso Vaches Béarnaises
Aujourd'hui encore, des passionnés dressent des animaux et parcourent les foires et autres rassemblements pour faire des démonstrations.